5/10/2021

Une maman pour ma famille d'affaires

~ 3 minutes de lecture
Les propriétaires de Greenfield Hospitality Services, Doreen Ashton Wagner et Heinz Wagner, posant dans la salle de réception, à l'occasion du 10e anniversaire de l'entreprise en 2008.
En tant que femmes, nous gérons souvent nos entreprises comme nous gérons nos familles : comme les mamans. Nous ne sommes pas seulement le chef de la direction, nous sommes aussi le chef des affaires émotionnelles.

Greenfield Services était une entreprise que j'ai cofondée avec mon mari, mais c'était mon idée. La culture avait mon empreinte partout. Nous étions axés sur la famille, employant de nombreuses mamans qui retournaient au travail ou qui avaient besoin de flexibilité pour des choses comme un enfant malade à la maison. Nous avions même une banque de congés payés pour exactement ces situations.

C'est dans cet état d'esprit que je suis devenue la mère de l'entreprise

Lorsque le mariage d'une employée était en train de s'effondrer, j'étais là pour elle. J'ai prêté de l'argent à quelques personnes qui avaient du mal à joindre les deux bouts. Lorsque la fille d'une employée luttait contre la dépendance narcotique, je lui ii offert des horaires flexibles et du soutien. J'étais fière de notre culture compatissante, axée sur la famille. Notre entreprise faisait de la place pour l'amour et la compassion.

Mais diriger avec amour a un inconvénient. Parfois, ça nous aveugle à la réalité

Je ne voulais pas croire que quelqu'un de notre équipe volait des sous de la boîte de barres de chocolat dans la cuisine, mais c'était le cas. J'ai été stupéfaite lorsqu'un ancien employé nous a poursuivis pour congédiement injustifié... même s'il avait démissionné. Et lorsque j'ai confronté une superviseure au sujet d'une relation amoureuse avec un autre membre du personnel, j'ai été écrasée d'apprendre qu'elle m'avait menti en pleine face... pendant des mois.

Cette tendance d'être trop compatissante s'est également étendue aux clients. Jim, un client américain d'une firme de marketing direct, à un moment donné représentait au delà de 60 % de nos revenus. Il me traitait comme sa psychothérapeute, déchargeant tout, du drame du petit ami de sa fille aux plaintes concernant ses propres clients. Ça m'a pris très longtemps avant de repoussé, craignant de perdre son chiffre d'affaire.

Il y a eu les grandes entreprises qui souvent mettaient de 90 jours pour nous payer. Mais bon, au moins ils n'étaient pas aussi épuisants sur le plan émotionnel que Jim, alors j'ai laissé ça aller.

En regardant en arrière, le mélange amour et affaires m'a coûté plus d'une fois.

Est-ce que je suis désolée d'avoir pris la voie que j'ai prise ? Plus maintenant. Je me suis épuisée, j'ai appris mes leçons et j'ai fini par vendre l'entreprise. J'ai eu le temps de réfléchir. Si j'étais dans la même situation aujourd'hui, voici ce que je ferais différemment — et ce que je maintiendrais toujours.

Compassion à l'égard des frontières : Diriger avec cœur et limites
Avec les employés :
  • Définir les limites émotionnelles tôt. Ne jouez pas au thérapeute. Faites preuve d'empathie, mais référez les employés à des professionnels formés lorsque des problèmes personnels surviennent. La compassion ne signifie pas prendre leur poids émotionnel.
  • Mettre les politiques par écrit. Des contrats clairs et des guides d'employés définissent les attentes et protègent tout le monde. Les limites documentées constituent votre meilleure défense contre les drames, la confusion ou les litiges.
  • Créer une boucle de rétroaction. Les vérifications régulières (et non seulement les examens du rendement) aident à régler les petits problèmes avant qu'ils ne deviennent importants. Utilisez-les pour renforcer les valeurs partagées et la responsabilisation.
Avec les clients :
  • Définir la relation. Soyez claire sur ce que vous offrez et ce que vous n'êtes pas. Vous êtes une fournisseure de services, et non une thérapeute, un médiatrice ou un coach de vie.
  • Respectez les modalités de paiement. Ajouter des pénalités ou des incitatifs au besoin. La gentillesse ne signifie pas attendre 90 jours pour être payé.
  • Savoir quand partir. Si un client manque constamment de respect à vos limites ou draine votre énergie, il est temps de passer à autre chose. Vous ne pouvez pas vous permettre d'entretenir des relations toxiques, que ce soit sur le plan financier ou émotionnel.

En tant que femme entrepreneure, je croirai toujours que l'amour et la compassion sont des principes directeurs. Mais cela ne veut pas dire que je suis prête à être un tapis. Tenir les gens responsables — qu'il s'agisse d'employés, de clients ou de partenaires — est tout aussi important que d'être gentil.

Il en va de même pour élever des enfants, gérer une famille ou gérer une entreprise : l'amour sans respect et sans limites n'est pas durable. Et ce n'est certainement pas du leadership.

En tant que femmes, nous gérons souvent nos entreprises comme nous gérons nos familles : comme les mamans. Nous ne sommes pas seulement le chef de la direction, nous sommes aussi le chef des affaires émotionnelles.

Greenfield Services était une entreprise que j'ai cofondée avec mon mari, mais c'était mon idée. La culture avait mon empreinte partout. Nous étions axés sur la famille, employant de nombreuses mamans qui retournaient au travail ou qui avaient besoin de flexibilité pour des choses comme un enfant malade à la maison. Nous avions même une banque de congés payés pour exactement ces situations.

C'est dans cet état d'esprit que je suis devenue la mère de l'entreprise

Lorsque le mariage d'une employée était en train de s'effondrer, j'étais là pour elle. J'ai prêté de l'argent à quelques personnes qui avaient du mal à joindre les deux bouts. Lorsque la fille d'une employée luttait contre la dépendance narcotique, je lui ii offert des horaires flexibles et du soutien. J'étais fière de notre culture compatissante, axée sur la famille. Notre entreprise faisait de la place pour l'amour et la compassion.

Mais diriger avec amour a un inconvénient. Parfois, ça nous aveugle à la réalité

Je ne voulais pas croire que quelqu'un de notre équipe volait des sous de la boîte de barres de chocolat dans la cuisine, mais c'était le cas. J'ai été stupéfaite lorsqu'un ancien employé nous a poursuivis pour congédiement injustifié... même s'il avait démissionné. Et lorsque j'ai confronté une superviseure au sujet d'une relation amoureuse avec un autre membre du personnel, j'ai été écrasée d'apprendre qu'elle m'avait menti en pleine face... pendant des mois.

Cette tendance d'être trop compatissante s'est également étendue aux clients. Jim, un client américain d'une firme de marketing direct, à un moment donné représentait au delà de 60 % de nos revenus. Il me traitait comme sa psychothérapeute, déchargeant tout, du drame du petit ami de sa fille aux plaintes concernant ses propres clients. Ça m'a pris très longtemps avant de repoussé, craignant de perdre son chiffre d'affaire.

Il y a eu les grandes entreprises qui souvent mettaient de 90 jours pour nous payer. Mais bon, au moins ils n'étaient pas aussi épuisants sur le plan émotionnel que Jim, alors j'ai laissé ça aller.

En regardant en arrière, le mélange amour et affaires m'a coûté plus d'une fois.

Est-ce que je suis désolée d'avoir pris la voie que j'ai prise ? Plus maintenant. Je me suis épuisée, j'ai appris mes leçons et j'ai fini par vendre l'entreprise. J'ai eu le temps de réfléchir. Si j'étais dans la même situation aujourd'hui, voici ce que je ferais différemment — et ce que je maintiendrais toujours.

Compassion à l'égard des frontières : Diriger avec cœur et limites
Avec les employés :
  • Définir les limites émotionnelles tôt. Ne jouez pas au thérapeute. Faites preuve d'empathie, mais référez les employés à des professionnels formés lorsque des problèmes personnels surviennent. La compassion ne signifie pas prendre leur poids émotionnel.
  • Mettre les politiques par écrit. Des contrats clairs et des guides d'employés définissent les attentes et protègent tout le monde. Les limites documentées constituent votre meilleure défense contre les drames, la confusion ou les litiges.
  • Créer une boucle de rétroaction. Les vérifications régulières (et non seulement les examens du rendement) aident à régler les petits problèmes avant qu'ils ne deviennent importants. Utilisez-les pour renforcer les valeurs partagées et la responsabilisation.
Avec les clients :
  • Définir la relation. Soyez claire sur ce que vous offrez et ce que vous n'êtes pas. Vous êtes une fournisseure de services, et non une thérapeute, un médiatrice ou un coach de vie.
  • Respectez les modalités de paiement. Ajouter des pénalités ou des incitatifs au besoin. La gentillesse ne signifie pas attendre 90 jours pour être payé.
  • Savoir quand partir. Si un client manque constamment de respect à vos limites ou draine votre énergie, il est temps de passer à autre chose. Vous ne pouvez pas vous permettre d'entretenir des relations toxiques, que ce soit sur le plan financier ou émotionnel.

En tant que femme entrepreneure, je croirai toujours que l'amour et la compassion sont des principes directeurs. Mais cela ne veut pas dire que je suis prête à être un tapis. Tenir les gens responsables — qu'il s'agisse d'employés, de clients ou de partenaires — est tout aussi important que d'être gentil.

Il en va de même pour élever des enfants, gérer une famille ou gérer une entreprise : l'amour sans respect et sans limites n'est pas durable. Et ce n'est certainement pas du leadership.

Doreen Ashton Wagner
Doreen Ashton Wagner
Founder | Fondatrice
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